Claude Mouton

Artiste peintre

La mécanique des anges

Il y a une brèche à la surface. Une fissure imperceptible par où les anges nous regardent et par où nous pouvons parfois, nous aussi, les voir. Mécanique quantique ; mécanique des anges.
Cette série a débutée ainsi, sur la brèche. Ce fut tout à fait inattendu.
La lumière était la même que d’habitude et les couleurs aussi fidèles.
C’est arrivé parce que la peinture a cette force là. Les titres ? Pas plus que le nom d’un bateau n’indique d’où il vient ni où il va, les titres ne vous indiqueront la route à suivre. La seule explication possible concerne les formats : de grands diptyques parce que ce ne pouvait être autrement ... Avec celui qui peint, puis avec celui qui regarde, les pièces forment ainsi des triptyques ; Un deux trois, soleil … parce que, aussi, les dualités sont harassantes et ne conduisent à rien d’autre qu’à du malheur : Ce bien, ce mal qui n’en finit pas de vouloir nous faire choisir. Cet amour et cette haine, aussi…. Sur la brèche pas de choix : les trois états du temps confondus, tout comme l’ici, l’ailleurs et l’espace entre, où se percutent les atomes. La Mécanique des Anges restera ouverte, mais il est impossible de passer commande, même si la lumière demeure constante et les couleurs toujours fidèles.
Claude Mouton